Spiruline (2), à la rencontre d'une ferme solidaire au Togo
Contexte du projet humanitaire et écocitoyen
Nous sommes en 2003, je discute avec Michèle Lacheré, responsable de la Pastorale dans le collège Notre-Dame où j’enseigne à Lisieux depuis l’année 1985. Nous venons de déjeuner dans la salle de réfectoire des professeurs au sous-sol du Château Carnot du Collège. Elle me parle d’un projet d’aide à la construction d’une école dans la banlieue de Lomé, capitale du Togo. L’association s’appelle EFRATO, contraction de Ecole Franco Togolaise.
Michèle est impliquée dans le projet avec des contacts lexoviens et togolais, et des actions qu’elle mène déjà avec des élèves pour aider au financement des travaux.
L’idée m’intéresse particulièrement, d’abord parce qu’elle résonne profondément avec mes valeurs d’entraide et de partage, ensuite parce que j’ai une expérience d’enseignant en Afrique : 2 ans en tant que VSNA (Volontaire Service National Actif) au Maroc (à Errachidia) de 1981 à 1984, et un an au Gabon (à Akiéni) de 1984 à 1985.
Je lui suggère alors l’idée d’aller plus loin encore : accompagner un groupe d’élèves pour vivre plus intensément le projet.
Aller jusqu’au bout de ses rêves…
Michèle est séduite par l’idée…qui va faire son chemin...
De mon côté, j’ai profité d’une opportunité de formation de deux jours intitulée “Accompagner à l’International” en mars 2004 à Paris.
Un an de préparation ! . Recherche de contacts : Rectorat, DRAC, partenaires, élus, associations, ambassades… . Réunions d’informations avec les parents, les élèves, des adultes expérimentés dans le domaine de l’humanitaire. . Recherche de financements (actions diverses : ventes sur des marchés, lotos, concerts, opérations bol de riz, cross, célébrations…). . Récolte de fournitures scolaires pour l'école EFRATO. . Conseils sanitaires pour le séjour auprès d’un médecin urgentiste parent d’élève. . Communication par un journal local.
Beaucoup de temps et d’investissement pour vivre une expérience riche alliant humanitaire, solidarité, pédagogie, écocitoyenneté, écotourisme, culture…
L’équipe est constituée en 2004 : 5 élèves se préparent à partir, très motivés et impatients de faire des rencontres : Léa, Amélie, Domitille, Charline et Gabriel, tous au lycée Frémont (Lisieux). Et 2 accompagnateurs : Michèle et moi-même.
Le voyage de 2 semaines est prévu le 22 octobre.
Le voyage et la mission
"Bonne arrivée !"
L’essentiel du séjour va consister à établir et entretenir des liens avec l’école en construction.
. Visites dans les classes, échanges avec les élèves, le directeur et les enseignants. . Découverte de la capitale Lomé, de sa richesse culturelle, de son artisanat, d’un orphelinat, de son hôpital, du marché, de l’économie locale…
Puis, arrive le 11e jour, 1er novembre 2004…
Découverte de la ferme artisanale de spiruline à Agou Nyogbo
Lors de la préparation du voyage, j’avais pris contact avec une association togolaise, ADETOP.
ADETOP (Association Découverte Togo Profond), est une structure communautaire installée près de Kpalimé, au cœur de la région des Plateaux. Créée par de jeunes Togolais désireux de valoriser leur territoire, elle développe un écotourisme solidaire fondé sur la rencontre, la randonnée et la découverte du milieu naturel.
L’association mène également des actions d’éducation à l’environnement, notamment auprès des écoles, et accompagne des agriculteurs dans des projets d’agroforesterie et de gestion durable des ressources. À travers ces initiatives, ADETOP contribue à dynamiser l’économie locale tout en sensibilisant habitants et visiteurs à la protection de la nature et aux pratiques agricoles responsables. Un bel exemple de développement durable.
Thomas, notre écoguide ADETOP, nous accompagne sur le site de la ferme d'Agou Nyogbo.
Tonato nous présente sa production : comment réguler luminosité, température, oxygénation, intrants...
Créée en 2003 à Agou Nyogbo, au sud du Togo, la ferme Eco Spiruline est l’une des premières productions artisanales de spiruline du pays. Pensée dès l’origine comme un outil de lutte contre la malnutrition, elle a développé une culture simple et ingénieuse, adaptée au contexte local : bassins peu profonds chauffés naturellement, apports minéraux issus de cendres de bois, filtration manuelle et séchage sous abri.
👉 Se rendre à la ferme d'Agou Nyogbo
"La main qui donne est au-dessus de celle qui reçoit"
"Ce n'est pas l'Homme qui fait le voyage, c'est le voyage qui fait l'Homme" (Proverbes africains)
On se lasse de tout, sauf d’apprendre...








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